Le récent tir de quatre projectiles près d’une base de la MINURSO à Smara, revendiqué par le Polisario, constitue un brèche grave dans le cessez-le-feu. Même sans victimes, cet acte relance le débat sur la nature réelle du Front séparatiste, soutenu par l’Algérie, et son possible alignement sur des réseaux terroristes .
Un timing lourd de sens
Cet incident a eu lieu au moment où deux élus américains, le républicain Joe Wilson et le démocrate Jimmy Panetta, préparaient un projet de loi visant à classer le Polisario comme organisation terroriste étrangère. Ce croisement entre acte militaire et impulsion politique dessine un possible plan concerté pour pousser Washington à un durcissement spectaculaire de sa posture .
Des armes iraniennes sur le sol marocain ?
Les restes des projectiles laissent penser à un usage de roquettes Arash, de fabrication iranienne, déjà vus entre les mains de groupes pro-Téhéran, notamment le Hezbollah. Certains éléments du Polisario y ont été formés, ce qui suggère un niveau élevé de coopération stratégique et logistique impliquant l’Algérie, le Liban et l’Iran .
Le poison déjà dénoncé par les victimes
Dès 2006, les familles des pêcheurs des Canaries tués par le Polisario, notamment représentées par Lucia Jiménez, militent pour la reconnaissance du groupe comme organisation terroriste. Leur combat a été entendu par l’Espagne, nourrissant désormais un argument juridique et moral puissant .
"La ville de Smara a été ciblée par des tirs de roquettes revendiqués par le Front Polisario près d'une base de l’ONU.
Aucun dégât humain n’a été signalé, mais l’attaque soulève des inquiétudes sur les risques croissants dans la région." pic.twitter.com/ri8vAB5rBj
— Diplomatique.ma الدبلوماسية (@diplomatique_ma) June 28, 2025
Tindouf : camp de réfugiés ou base d’entraînement ?
Des institutions spécialisées (IRIS, ISS, EU) ont documenté la présence de camps militaires dans les camps de Tindouf, utilisés pour former des éléments au Sahel. Certains rappellent que cela nourrit directement l’instabilité dans la région sahélo-saharienne, mettant en cause la responsabilité algérienne dans une stratégie subversive .
Le choix marocain : retenue ou calcul stratégique ?
Le Maroc a répondu avec prudence, préférant jouer sur la scène internationale et le développement du Sud plutôt que sur une riposte militaire. Cette posture s’inscrit dans une stratégie d’influence douce visant à gagner les prochains rounds diplomatiques. Mais jusqu’à quel point le calme restera-t-il la meilleure réponse ?
Questions ouvertes essentielles
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Cet acte marque-t-il la bascule du Polisario dans le statut d’organisation terroriste ?
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L’Algérie peut-elle continuer à abriter et soutenir un acteur militaire instable ?
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Ces alliances irano-libanaises menacent-elles désormais la sécurité du Sahel ?
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Le Maroc doit-il revoir sa stratégie de contre-faire sans répits ?
Conclusion : un tournant à Smara
L’attaque de Smara brise le silence : ce n’est plus un litige territorial, mais une menace transnationale. Le Maroc appelle désormais à un classement du Polisario, et à la prise de responsabilité internationale de l’Algérie. C’est un défi sécuritaire, juridique et diplomatique qui ne saurait se réduire à une simple rivalité régionale.