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mardi, août 5, 2025

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Le compte à rebours pour le départ d’Aziz Akhannouch a-t-il commencé ?

Lecture analytique du tweet de Mustapha El Fenn… et question sur qui supervise réellement les prochaines échéances électorales ?

Dans un tweet qui a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, le journaliste Mustapha El Fenn a soulevé une question profonde concernant la signification du fait que le roi Mohammed VI ait confié au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, la supervision de la préparation des prochaines élections, écartant ainsi le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, ce qui constitue un précédent qui mérite attention.

Le retour du ministère de l’Intérieur au premier plan

Depuis l’adoption de la Constitution de 2011, il était devenu habituel que le chef du gouvernement préside les réunions préparatoires aux échéances électorales, comme ce fut le cas avec Abdelilah Benkirane en 2016 et Saadeddine El Othmani en 2021. Cependant, la nouvelle orientation, exprimée par une directive royale dans le discours du Trône, ramène le ministère de l’Intérieur au centre de la scène, et soulève des interrogations sur les limites du pouvoir exécutif et la place du chef du gouvernement dans l’équation décisionnelle.

Sommes-nous face à un « retour implicite » au modèle d’avant 2011 ? Ou s’agit-il d’un contexte exceptionnel lié aux exigences de la prochaine étape ?

Analyse des significations de la supervision royale directe

Lorsque le roi lui-même oriente la supervision des élections vers le ministère de l’Intérieur, cela véhicule plusieurs messages politiques et constitutionnels :

  • D’une part, cela exprime la volonté d’encadrer le processus électoral dans une perspective de stabilité de l’État et de bonne gestion des transitions.

  • D’autre part, cela ravive le débat sur la dualité entre le « pouvoir réel » et le « pouvoir constitutionnel », et soulève des questions sur le rôle du gouvernement et de son chef dans la gestion de la phase actuelle.

Le tweet d’El Fenn ne pose pas seulement une question sur le mode de gestion, mais ouvre également la porte à une question politique plus vaste : a-t-on tourné la page d’Aziz Akhannouch ? Ou bien le processus de marginalisation progressive est-il le signe d’un redessin des centres de pouvoir ?

Entre lecture du tweet et réalité institutionnelle

Ce qui frappe dans l’analyse du tweet de Mustapha El Fenn, c’est qu’elle ne tombe pas dans des interprétations politiques hasardeuses, mais construit ses hypothèses sur des précédents constitutionnels avérés, et convoque la comparaison entre ce qui était, et ce que l’on souhaite qu’il advienne.

Cependant, il est important de ne pas lire cette nouvelle orientation hors de son contexte. Il pourrait y avoir des considérations conjoncturelles, telles que la sensibilité de l’étape actuelle, la faiblesse de la confiance dans certaines composantes partisanes, ou même la préparation à une nouvelle ingénierie politique visant à réorganiser le paysage selon des critères de stabilité d’abord, et d’efficacité ensuite.

En conclusion : qui prépare ? Et qui rendra des comptes ?

Le changement de la personne en charge de la supervision des élections n’est pas une simple mesure technique, mais un message politique fort. Cela exige des acteurs politiques et des analystes de la chose publique une lecture attentive du moment, et une vigilance face aux signes d’une redistribution des rôles.

Et la question reste posée :
Le pays est-il en train de modifier les règles du jeu politique ?
La phase post-Akhannouch a-t-elle commencé ?
Ou s’agit-il simplement d’un ajustement dans la méthode de gestion, dans le cadre de prérogatives royales légitimes ?

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