Le Front Polisario séparatiste est confronté à une frustration et à un désarroi sans précédent, perdant progressivement le soutien international sur lequel il comptait pour réaliser ses ambitions d’indépendance du Sahara marocain. Un rapport récent de l’Institut africain des études de sécurité, basé à Pretoria, met en lumière ces transformations et leur impact sur le Front et ses partisans, en particulier l’Afrique du Sud.
Le rapport s’appuie sur des déclarations de responsables sud-africains qui ont souhaité rester anonymes et qui se montrent de plus en plus pessimistes quant à l’avenir du Polisario. Ils ont indiqué que le soutien international au Front diminue de manière significative et qu’ils commencent à perdre espoir dans la réalisation de leur objectif.
Le rapport considère que la reconnaissance par la France, l’Espagne et les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, à travers le plan d’autonomie, a été un coup dur pour les ambitions du Polisario. De plus, le Maroc a réussi à maintenir le dossier sous l’égide des Nations Unies, loin des agendas de l’Union africaine.
Le rapport cite également Liezl Louw-Vaudran, conseillère principale pour l’Union africaine au sein de l’International Crisis Group, qui a souligné le succès du Maroc à réduire l’influence de la question du Sahara au sein de l’Union africaine. Mohamed Yeslem Beissat, dit « ambassadeur du Polisario auprès de l’Union africaine », a également reconnu l’incapacité du Front à mobiliser le soutien international nécessaire.
Le rapport montre que le soutien dont bénéficiait le Polisario en Afrique s’amenuise clairement, avec seulement 22 pays qui le reconnaissent encore, tandis que d’autres ont retiré ou gelé leur reconnaissance en attendant une solution au conflit. Dans le même temps, plusieurs pays africains ont ouvert des consulats à Laâyoune et à Dakhla, ce qui constitue une reconnaissance implicite de la souveraineté marocaine sur le Sahara.
Dans un geste qui souligne davantage l’isolement du Polisario, la ville de Dakhla a récemment accueilli l’ouverture du consulat général de la République du Tchad, en présence du ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, et du ministre tchadien des Affaires étrangères, Abdel Rahman Goulami Allah. Le Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, a également salué la récente décision française, confirmée par le président Emmanuel Macron, de soutenir la souveraineté marocaine sur le Sahara.
Ce changement dans les positions des puissances internationales et régionales reflète un recul notable de l’influence du Polisario et de ses partisans traditionnels, accentuant son isolement face au soutien international croissant en faveur de la position du Maroc.