L’annonce faite par le « Polisario » classant la « wilaya de Dakhla » dans les camps de Tindouf comme une zone sinistrée à la suite des récentes pluies et inondations soulève en effet de nombreuses questions sur la nature de la souveraineté algérienne sur son propre territoire.
Cette démarche reflète un dysfonctionnement manifeste dans la gestion par l’Algérie de la crise humanitaire au sein des camps, notamment lorsque le « Polisario », une organisation séparatiste non gouvernementale hébergée par l’Algérie, prend des décisions importantes sans l’intervention directe ou l’orientation de l’État algérien.
Du point de vue de la souveraineté, comment un État prétendant exercer un contrôle sur son territoire peut-il permettre à ce mouvement de lancer des appels à l’aide à la communauté internationale sans surveillance ou intervention directe des autorités algériennes ? Cela révèle une faille claire dans l’exercice de la souveraineté et soulève des questions sur la capacité de l’Algérie à gérer les crises humanitaires à l’intérieur de ses frontières.
Il y a également une dimension politique à ces appels, car le « Polisario » pourrait chercher à se présenter comme une entité indépendante sur la scène internationale dans une tentative de renforcer sa position dans le conflit sur le Sahara marocain.
Cependant, cette démarche pourrait également refléter une réticence de l’Algérie à assumer la responsabilité de la gestion des camps, ce qui pourrait être utilisé comme un outil dans le conflit politique en cours entre le Maroc et l’Algérie au sujet de la question du Sahara.
Il est à noter que l’Algérie, qui soutient le « Polisario » depuis des décennies et lui fournit un soutien logistique et matériel, pourrait apparaître contradictoire dans ce contexte, en permettant au « Polisario » d’agir comme une entité indépendante, ce qui soulève encore plus de doutes sur le rôle réel de l’Algérie dans ce conflit.
En conclusion, ces événements soulèvent de grandes questions sur la responsabilité humanitaire et politique à Tindouf, et sur la capacité de l’Algérie à maintenir sa souveraineté effective sur les zones où elle abrite des organisations séparatistes comme le « Polisario ».