Dans un nouvel article percutant, l’écrivain espagnol Luis Portillo, connu pour son soutien à la thèse du Front Polisario, met en lumière le plus grand « coup » subi par le Front dans la question du Sahara marocain en 2024.
Le fait saillant de son analyse est la décision de la République du Panama de suspendre sa reconnaissance de la soi-disant « République arabe sahraouie démocratique », un tournant majeur après des décennies de reconnaissance de cet entité séparatiste depuis 1978. Ce changement marque non seulement un revirement diplomatique, mais inaugure également une nouvelle étape dans le conflit international sur le Sahara.
Pourquoi la décision du Panama constitue-t-elle un coup dur pour le Polisario ?
Selon Portillo, cette décision représente l’un des plus grands revers subis par le Polisario sur la scène internationale. Compte tenu du soutien traditionnel de l’Amérique latine au Front, ce changement constitue un coup direct à sa diplomatie.
Cela reflète-t-il un réel basculement des forces en Amérique latine ? Peut-on considérer cette décision comme le début de l’effondrement du soutien international au Polisario dans cette région ?
En réalité, ce changement est le résultat d’une pression diplomatique et économique marocaine croissante dans la région. La diplomatie marocaine, qui a toujours traité la question du Sahara comme une cause nationale stratégique, a su élargir ses alliances économiques et politiques à travers le monde, y compris en Amérique latine.
L’influence marocaine en Amérique latine : des « accords économiques » en jeu ?
Portillo mentionne dans son article les « manœuvres marocaines » visant à affaiblir la position du Polisario au niveau international. Il souligne que le Maroc a utilisé des investissements économiques importants comme levier pour influencer les pays d’Amérique latine, ce qui pourrait expliquer ces revirements diplomatiques.
Cependant, ces « accords économiques » sont-ils la seule raison de ce changement ? D’autres facteurs, tels que les pressions géopolitiques ou les évolutions internes dans ces pays, ont-ils également contribué à ces nouvelles positions ?
Les investissements marocains en Amérique latine commencent à porter leurs fruits, soulevant la question de l’efficacité de ces outils économiques pour persuader les gouvernements de changer de position sur la question du Sahara. Le Maroc peut-il construire des alliances durables grâce à ces stratégies ? Ces transformations auront-elles un impact à long terme ?
Ces changements révèlent-ils une faiblesse du Polisario ?
Fait intéressant, bien que Portillo critique régulièrement le Maroc, il reconnaît implicitement que le Polisario n’a pas réussi à se présenter comme une alternative politique crédible. Ce déficit ne concerne pas seulement la promotion du « droit à l’autodétermination », mais également le maintien d’un soutien international.
Ce recul est-il dû à une faiblesse de la direction politique du Polisario ? Ou bien à d’autres facteurs tels que le déclin de l’intérêt international ou l’augmentation de la répression interne ?
Le rôle de l’Espagne et le « lobby pro-marocain » : un changement stratégique ?
Dans la dernière partie de son article, Portillo évoque l’influence du « lobby pro-marocain » au sein de la classe politique espagnole et son rôle dans l’orientation de la politique espagnole en faveur du Maroc.
Cela représente-t-il un changement stratégique dans les relations maroco-espagnoles ? Comment le Maroc a-t-il réussi à gérer ces relations à son avantage alors que l’Espagne était traditionnellement l’un des principaux soutiens du Polisario ?
Conclusion : un nouvel équilibre géopolitique en faveur du Maroc ?
En dépit des critiques de Portillo, il est indéniable que les récents changements géopolitiques et diplomatiques jouent en faveur du Maroc. Grâce à ses investissements importants et à l’élargissement de son réseau d’alliances stratégiques, le Maroc se trouve en position de force pour progresser sur la scène internationale.
