Dans un monde confronté à des défis culturels et sociaux, le magazine Mimouna se distingue comme une plateforme unique mettant en lumière le patrimoine juif marocain, illustrant la beauté de la coexistence historique entre musulmans et juifs au Maroc. Ses articles profonds et ses entretiens enrichissants reflètent un modèle exceptionnel de coexistence culturelle face à divers obstacles.
Cependant, cette initiative rencontre des défis menaçant sa pérennité, soulevant des questions sur la capacité de tels efforts à résister aux pressions actuelles.
La coexistence culturelle face aux obstacles : le magazine Mimouna comme exemple de défis
Alors que Mohamed Mehdi Bensaïd, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, évoque « la coexistence exceptionnelle » au Maroc et son rôle en tant que modèle mondial, des contradictions sur le terrain remettent en question l’engagement des institutions du ministère à soutenir ce modèle.
L’un des défis les plus flagrants concerne Mimouna, un magazine unique en son genre fondé en 2013 par le journaliste et écrivain Jamal Soussi, célébrant la culture juive marocaine et favorisant le dialogue entre les composantes de la société.
Exclusion ou mauvaise gestion ?
Bien que Mimouna soit un projet culturel en harmonie avec la vision du Maroc en tant que pays soutenant la diversité, le magazine fait face à des exclusions et des pressions persistantes, selon son fondateur. Il souffre de piratages et de tentatives de sabotage, attribuées par Soussi à des parties qu’il qualifie d’hostiles aux Juifs, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Mais la question demeure : pourquoi la direction de la culture n’accorde-t-elle pas l’attention nécessaire à ce projet ? Cet ostracisme est-il le résultat d’initiatives individuelles au sein du ministère ou reflète-t-il un problème plus profond dans la gestion de la scène culturelle marocaine ?
Manque de réponse et de dialogue
Soussi, qui a adressé plusieurs plaintes officielles au ministère, a demandé à plusieurs reprises une rencontre avec le ministre Bensaïd par l’intermédiaire du conseiller en communication du ministère. Pourtant, ces demandes semblent être restées sans réponse. Cette situation soulève des questions sur l’efficacité des canaux de communication entre le ministère et les initiatives culturelles indépendantes.
L’ignorance de ces initiatives est-elle le signe d’un manque de mécanismes de dialogue au sein du ministère ? Et comment peut-on renforcer le partenariat entre les acteurs culturels et les institutions publiques pour soutenir des projets reflétant l’identité plurielle du Maroc ?
Le magazine Mimouna et les défis mondiaux
Alors que l’intérêt mondial pour la culture juive marocaine, partie intégrante du patrimoine national, ne cesse de croître, Mimouna souffre d’un manque de soutien et de reconnaissance. Cette contradiction suscite des inquiétudes sur la capacité des institutions culturelles marocaines à suivre les dynamiques mondiales et à en tirer parti pour renforcer l’image positive du Maroc en tant que pays de diversité.
Peut-on considérer la lutte contre ce magazine comme une attaque contre le modèle marocain de coexistence ? Et comment garantir la protection des initiatives qui soutiennent ce modèle face aux défis internes et externes ?
Conclusion : Un besoin urgent de revoir les politiques culturelles
Les déclarations de Bensaïd sur la coexistence portent un poids important, mais elles nécessitent un soutien réel sur le terrain. Soutenir Mimouna et des projets similaires ne reflète pas seulement l’engagement du Maroc envers les valeurs de coexistence, mais renforce également sa position internationale en tant que modèle à suivre.
Le ministère de la Culture pourra-t-il surmonter ces obstacles et travailler en toute transparence pour soutenir toutes les initiatives qui reflètent la diversité de l’identité marocaine ? Ou bien le discours sur la coexistence restera-t-il lettre morte ?
Pour en savoir plus, visitez le magazine Mimouna.