L’ambassade des États-Unis au Maroc a annoncé que la diplomate Amy Cutrona a assumé le poste de chargée d’affaires à Rabat, suite à la fin de mission de l’ambassadeur Puneet Talwar et à ses préparatifs pour quitter le royaume en direction des États-Unis. L’annonce précise que Cutrona a officiellement commencé ses fonctions dimanche 19 janvier.
Cutrona revient à ce poste qu’elle avait déjà occupé avant la nomination de Puneet Talwar par l’administration Biden. Elle continuera à assumer ce rôle jusqu’à ce que la nouvelle administration américaine, dirigée par Trump, annonce un nouvel ambassadeur à Rabat.
Selon le site officiel de l’ambassade des États-Unis au Maroc, Cutrona a occupé de nombreux postes diplomatiques avant son arrivée au Maroc. Elle a servi à Washington, D.C., en tant que secrétaire d’État adjointe aux affaires du Levant et auparavant en tant que directrice du bureau des affaires du Levant au département d’État. Elle a également été chef adjointe de mission à l’ambassade américaine au Bahreïn de 2016 à 2019.
La même source ajoute que Cutrona a commencé sa carrière diplomatique en 1999, servant initialement à Addis-Abeba, en Éthiopie, puis au Salvador, au Qatar, et en Égypte, ainsi que dans diverses missions à Washington, D.C. Elle est diplômée du Smith College et détient un Master en relations internationales et gestion des conflits de la School of Advanced International Studies de l’Université Johns Hopkins.
L’ambassade américaine a indiqué sur son site officiel que Rabat et Washington partagent un partenariat ancien et riche, ancré dans des liens historiques remontant à 1777. Aujourd’hui, la coopération entre les deux pays couvre un large éventail de questions d’intérêt commun, notamment la sécurité régionale, la prospérité économique partagée et les efforts conjoints pour relever les défis du développement.
L’ambassade a également souligné que le Maroc est un allié clé des États-Unis en dehors de l’OTAN et le seul pays africain à disposer d’un accord de libre-échange avec les États-Unis. Les deux pays investissent dans des programmes d’échange solides pour partager des expertises dans des domaines tels que l’éducation, le développement économique, la gouvernance et la culture.
Les États-Unis apprécient le rôle croissant du Maroc en tant que partenaire clé pour la stabilité régionale, le commerce mondial et comme plateforme pour l’innovation industrielle et technologique.
On s’attend à ce que la nomination d’un nouvel ambassadeur au Maroc connaisse quelques retards, une situation qui n’est pas inédite. Par exemple, la nomination de David Fischer en tant qu’ambassadeur lors du premier mandat de Trump a été retardée de plus de deux ans. Après le départ de Dwight Bush début 2017, Fischer n’a été nommé qu’à la fin de 2019 et est arrivé au Maroc au début de 2020.
Selon plusieurs analystes des relations maroco-américaines, ce retard dans la nomination d’un ambassadeur des États-Unis à Rabat n’est pas considéré comme un indicateur négatif pour les relations bilatérales. Historiquement, le processus de nomination des ambassadeurs américains au Maroc a pris plus de temps, à l’instar d’autres pays ayant des liens solides avec Washington.
Les analystes attribuent ce retard au désir de l’administration américaine de sélectionner la personne la plus appropriée pour le poste d’ambassadeur à Rabat, compte tenu des relations solides entre les deux pays. L’ambassade américaine à Rabat considère le Maroc comme son « plus ancien allié stratégique. »
