Les défis économiques et les coûts de l’éducation : Comment les changements dans les programmes de soutien affecteront-ils les enfants et les groupes vulnérables ?
Comme prévu, les prix des manuels scolaires ont considérablement augmenté, notamment pour les livres importés en français et en anglais utilisés dans l’enseignement privé. Dans ce contexte, le Conseil du gouvernement a approuvé l’annulation du programme « Million Cartables », lancé en 2008, et son remplacement par un soutien financier direct aux familles. La décision inclut l’octroi de 200 dirhams pour les élèves des niveaux primaire et secondaire, et 300 dirhams pour le niveau secondaire, à condition que les familles soient inscrites dans le registre social unifié.
Questions sur l’adéquation du soutien financier
Le nouveau soutien financier a suscité de nombreuses interrogations quant à sa suffisance pour couvrir les coûts des fournitures scolaires. Les 200 dirhams suffisent-ils à acheter un cartable avec les livres et les cahiers nécessaires ? Ou les familles se verront-elles contraintes de diriger ce montant vers d’autres besoins, notamment dans un contexte de hausse du coût de la vie ?
Qui bénéficie réellement ?
Bien que le gouvernement ait affirmé que le soutien serait dirigé vers les familles les plus nécessiteuses sur la base de l’indicateur social et économique, de nombreuses familles se plaignent d’être exclues. Cela soulève des questions sur l’équité et l’efficacité de cet indicateur. Peut-il vraiment être un indicateur précis de la situation économique des familles ? Et que dire de ceux qui n’ont pas la capacité de communiquer pour signaler leur exclusion du soutien ?
Conséquences de l’annulation de « Million Cartables »
Idriss Azami El Idrissi, président du Conseil national du Parti de la justice et du développement et ancien ministre du Budget, a estimé que l’annulation du programme « Million Cartables » pourrait être une bonne décision en termes de gouvernance. Cependant, il a mis en garde contre l’exclusion qui pourrait découler de l’utilisation de l’indicateur social. Cette décision pourrait-elle priver un grand nombre d’enfants des outils scolaires de base ? Les compensations financières faibles entraîneront-elles une dégradation de la qualité de l’éducation et une augmentation du décrochage scolaire ?
Perspectives de la société et des librairies
Les opinions sur la décision varient entre soutien et opposition. Certains estiment que le programme drainait des fonds publics sans réel bénéfice, tandis que d’autres considèrent que les familles feront face à des défis importants pour gérer les fournitures scolaires. D’autre part, les petits libraires voient dans cette décision une opportunité pour stimuler l’économie, car elle permettra aux familles de faire leurs achats dans divers points de vente, ce qui pourrait revitaliser le secteur des petites librairies.
L’avenir de l’éducation face aux défis économiques
Avec ces décisions, la question principale reste : comment les changements dans les programmes de soutien social affecteront-ils l’avenir de l’éducation au Maroc ? Le gouvernement pourra-t-il équilibrer le soutien financier aux familles tout en maintenant la qualité de l’éducation ? Quel sera le sort des enfants qui pourraient être affectés par l’absence de « Million Cartables » ?
À chaque rentrée scolaire, le Maroc perd environ 340 000 élèves en raison du
