Lors d’une rencontre entre le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et l’envoyé personnel de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, Rabat a réaffirmé sa position ferme selon laquelle l’autonomie est « la seule base » pour résoudre le conflit, comme l’a confirmé un communiqué du ministère des Affaires étrangères marocain. Cette réunion s’inscrit dans le cadre d’une tournée régionale de de Mistura, alors que l’Algérie continue de refuser de participer aux tables rondes recommandées par les résolutions du Conseil de sécurité pour résoudre le conflit.
Messages politiques forts de Rabat
Bourita a souligné que l’initiative marocaine d’autonomie, proposée en 2007, représente la seule solution applicable, précisant que la position du Maroc bénéficie d’un soutien international croissant. Le Maroc a également insisté sur la nécessité pour l’ONU de respecter ses décisions, en particulier en ce qui concerne la participation de toutes les parties concernées, y compris l’Algérie, qui refuse jusqu’à présent de participer aux négociations.
De Mistura dans une position délicate ?
La visite de de Mistura au Maroc a eu lieu après un voyage dans des zones du Sahara, telles que Laâyoune et Dakhla, où il a rencontré des responsables locaux et des membres de la société civile pour comprendre la situation sur le terrain. Cependant, ses récentes actions, comme sa visite en Afrique du Sud, un pays opposé à l’intégrité territoriale du Maroc, ont suscité des interrogations sur son impartialité dans la gestion du dossier.
Les questions soulevées
- L’ONU réussira-t-elle à faire pression sur l’Algérie pour qu’elle revienne aux tables rondes ?
- Comment le Maroc peut-il tirer parti du soutien international pour renforcer sa position diplomatiquement ?
- De Mistura pourra-t-il réaliser une percée face à la complexité géopolitique du conflit ?
Scénarios possibles
Tant que le Maroc poursuivra sa démarche diplomatique fondée sur l’autonomie et le renforcement de sa souveraineté sur les provinces du sud, le défi majeur pour l’ONU sera de convaincre l’Algérie de participer aux négociations. En l’absence de la participation de toutes les parties, le conflit restera bloqué, tandis que le Maroc continue d’étendre sa présence dans la région avec des projets de grande envergure. Rabat semble déterminé à aller de l’avant sans retour en arrière, soutenu par un appui croissant au sein du Conseil de sécurité et au-delà, tandis que la position de l’Algérie et du Front Polisario demeure un obstacle majeur à tout progrès réel.