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jeudi, avril 24, 2025

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« Azziz Akhannouch réussira-t-il à proposer des solutions au Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) après avoir échoué à assurer la sécurité alimentaire des Marocains ? »

Le paradoxe entre l’intérieur et l’extérieur : De la crise de la sécurité alimentaire au Maroc à la tête du développement en Afrique

Dans son discours lors du quatrième sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) à Pékin, le Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, s’est positionné comme un pont stratégique entre la Chine et l’Afrique, soulignant le rôle du Maroc dans l’industrialisation, la modernisation agricole et les énergies renouvelables en Afrique. Akhannouch n’a pas hésité à mentionner les efforts du Maroc pour soutenir le développement agricole et la sécurité alimentaire en Afrique, en évoquant des initiatives telles que la création d’usines d’engrais au Nigeria et en Éthiopie, ainsi que le rôle de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) dans l’expansion du Maroc sur les marchés africains.

Mais qu’en est-il du Maroc ? Comment Akhannouch peut-il se présenter comme un leader d’un partenariat stratégique entre la Chine et l’Afrique alors qu’il n’a pas réussi à assurer la sécurité alimentaire de ses propres citoyens pendant ses 17 années à la tête du ministère de l’Agriculture et de la Pêche ? La réalité au Maroc semble bien différente de celle qu’Akhannouch tente de projeter sur la scène internationale.

Le Plan Maroc Vert : De grandes ambitions, des résultats mitigés

Aziz Akhannouch a lancé le « Plan Maroc Vert » pour transformer le secteur agricole en moteur de développement économique, augmenter la productivité et renforcer les exportations. Mais ce plan a fait l’objet de critiques virulentes, notamment pour avoir favorisé l’agriculture de grande échelle, qui épuise les ressources en eau du pays sans garantir la sécurité alimentaire souhaitée. Les rapports montrent que le Maroc est confronté à une grave crise hydrique, les politiques agricoles favorisant des cultures à forte consommation d’eau, comme le melon et la tomate, ayant contribué à épuiser les nappes phréatiques du pays, mettant en péril l’avenir des générations futures.

Échec de la sécurité alimentaire

Malgré les grandes promesses du « Plan Maroc Vert », le Maroc dépend toujours largement des importations pour assurer l’alimentation de sa population, une situation qui s’est accentuée lors des récentes crises alimentaires mondiales. Sous la direction d’Akhannouch au ministère de l’Agriculture pendant de nombreuses années, le Maroc n’a pas réussi à atteindre l’autosuffisance alimentaire. En effet, la situation s’est encore aggravée avec l’augmentation des prix des denrées alimentaires et la baisse du pouvoir d’achat des Marocains. Si Akhannouch n’a pas pu assurer la sécurité alimentaire de son propre pays pendant 17 ans, comment peut-il promettre de le faire en Afrique ?

Épuisement des ressources en eau

L’une des critiques les plus acerbes des politiques agricoles menées par Akhannouch concerne l’épuisement des ressources en eau du Maroc. Le secteur agricole, qui représente une grande partie de l’économie marocaine, est fortement dépendant de l’eau. Avec des périodes de sécheresse fréquentes et la rareté des pluies, les nappes phréatiques du pays ont été considérablement épuisées, menaçant l’avenir agricole du pays.

Le paradoxe entre la gestion locale et le rôle régional

Il est ironique qu’Akhannouch se présente comme un acteur clé du partenariat sino-africain, alors qu’il a échoué à gérer les questions agricoles et hydriques dans son propre pays. Ce contraste flagrant entre ses promesses internationales et ses résultats locaux pousse à se demander si Akhannouch cherche à renforcer sa stature internationale au détriment des besoins fondamentaux de son peuple.

Défis africains

Alors qu’Akhannouch met en avant des projets de coopération en Afrique, tels que la production d’engrais et la modernisation de l’agriculture, le continent africain est confronté à des défis énormes en matière de sécurité alimentaire et hydrique. Bien que le partenariat sino-africain puisse ouvrir de nouvelles perspectives de développement, la question demeure : dans quelle mesure le Maroc peut-il réellement proposer des solutions efficaces aux pays africains face aux défis locaux qu’il rencontre ?

Conclusion

Aziz Akhannouch cherche à positionner le Maroc comme un modèle de coopération régionale dans les domaines de l’agriculture et du développement, mais la réalité intérieure montre une toute autre image. L’échec du Maroc à assurer la sécurité alimentaire et l’épuisement de ses ressources en eau dressent un tableau sombre des politiques mises en place par Akhannouch, soulevant des doutes sur sa capacité à jouer un rôle efficace en Afrique. Si Akhannouch souhaite contribuer à la prospérité et à la stabilité du continent africain, ne devrait-il pas d’abord réexaminer ses politiques locales ?

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