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jeudi, avril 24, 2025

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La démocratie marocaine est-elle en train d’être volée au grand jour ? Benkirane crie… et l’État se tait !

Dans une nouvelle sortie, aussi choquante qu’audacieuse, Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), revient sur le devant de la scène politique marocaine. Cette fois-ci, non seulement en tant que chef d’un parti d’opposition, mais surtout comme un « témoin de l’intérieur », qui tire à boulets rouges sur tout : le gouvernement, l’administration territoriale, les mécanismes électoraux, et même sur la crédibilité du processus démocratique lui-même.

Les agents d’autorité supplient… « Ne votez pas pour le PJD » ?!

L’accusation est choquante, inédite, et peut-être lourde de conséquences. Quand un ancien chef de gouvernement affirme que des agents d’autorité suppliaient les citoyens de ne pas voter pour le PJD, ce n’est plus une simple déclaration, mais une dénonciation directe d’une manipulation de la volonté populaire.

Mais la vraie question est la suivante :
Benkarane décrit-il une réalité objective ? Ou bien s’agit-il encore d’un discours de victimisation politique, que son parti active à chaque fois qu’il essuie un revers électoral ?
Et surtout, où se positionne le ministère de l’Intérieur face à ces accusations ? Va-t-on ouvrir une enquête publique ? Ou le silence restera-t-il, une fois de plus, la réponse politique habituelle ?

Gouvernement du « Mondial » ou gouvernement du Roi ? Qui pilote réellement le projet 2030 ?

Peut-être que la déclaration la plus marquante de Benkirane fut lorsqu’il dit que « le gouvernement qui gérera 2030, c’est celui de Sa Majesté le Roi », affirmant que cela n’a rien à voir avec Aziz Akhannouch ou son équipe.

Une affirmation qui met en lumière ce que certains analystes décrivent comme le retour d’un système de gouvernance verticale, où le gouvernement n’est plus qu’un exécuteur administratif de projets décidés dans les sphères royales.

Mais alors, une question s’impose :
Si le gouvernement 2030 n’est qu’un simple exécutant, à quoi servent donc les élections ?
Sommes-nous dans un processus démocratique réel ou dans une mise en scène contrôlée ?

Le passé ne meurt jamais : Benkirane évoque Basri… en version « soft »

Dans un moment rare de lucidité douloureuse, Benkirane affirme : « Nous ne voulons pas revenir à l’époque de Driss Basri, mais certains signes réapparaissent ».
Un aveu implicite que le contrôle politique ne s’est pas dissipé, mais a simplement changé de forme et d’outils.

Vivons-nous aujourd’hui une ère de « soft autoritarisme », où les décisions se prennent en coulisse, loin du regard public ?
Et les acteurs politiques, y compris Benkirane, ont-ils vraiment le courage de dénoncer ce système en profondeur ? Ou bien ne font-ils que jouer un rôle connu dans une pièce dont les actes sont déjà écrits ?

« Celui qui entre en politique avec de l’argent est soit commerçant, soit voleur »

L’une des déclarations les plus percutantes de Benkirane fut sans doute celle-ci :

« Celui qui entre en politique avec de l’argent ne peut être qu’un commerçant ou un voleur ».

Une attaque à peine voilée contre son rival politique Aziz Akhannouch, sans le nommer, mais en laissant peu de place au doute.
Alors, l’argent politique est-il devenu le véritable acteur de la vie politique marocaine ? Les élections sont-elles devenues un marché où les voix s’achètent et les principes se vendent ?

Où sont les institutions de contrôle ? Qui veille à la transparence ? Qui interpelle ? Qui juge ?

Discours de protestation ? Ou stratégie de retour politique ?

C’est peut-être ici que réside le véritable nœud de cette affaire.
Benkarane lance-t-il un cri de détresse sincère pour sauver ce qui reste du processus démocratique ?
Ou bien n’est-ce qu’un discours calculé, destiné à mobiliser ses sympathisants, et préparer le terrain pour un retour du PJD sur la scène électorale ?

Et surtout, pourquoi ce même discours ressurgit-il après chaque échec électoral ?
Jusqu’à quand les institutions resteront-elles sourdes à ces alertes ?
Et si rien ne change… est-ce encore la peine de parler d’alternance ?

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