Selon des sources informées, le représentant personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Stefan De Mistura, est arrivé à l’aéroport Hassan I de Laâyoune, en provenance de la capitale mauritanienne Nouakchott, avant de se rendre dans les camps de Tindouf, en Algérie. Ce déplacement fait partie d’une tournée qui a inclus le Maroc et la Mauritanie, et devrait également inclure Alger dans les prochains jours. Cette tournée revêt une grande importance, car elle pourrait marquer un tournant dans les négociations menées par les Nations Unies sur le conflit régional qui dure depuis des décennies.
Ce déplacement marque-t-il un tournant dans le dossier ?
Cette visite intervient à quelques jours de la session importante du Conseil de sécurité de l’ONU, prévue pour le 14 avril 2025, où De Mistura devrait informer les membres du Conseil des derniers développements du conflit et des efforts de l’ONU pour relancer le processus politique. Mais quels sont les véritables enjeux de cette visite ?
Lors de son escale à Laâyoune, De Mistura a eu une réunion courte avec Alexander Ivanko, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara et chef de la MINURSO, avant de poursuivre sa route vers Tindouf. En quoi ces rencontres peuvent-elles aider à relancer le processus de négociation qui est au point mort depuis plusieurs années ?
La position de la Mauritanie : un changement vers une reconnaissance ?
D’autre part, la visite de De Mistura en Mauritanie reflète l’évolution de la position de Nouakchott sur le conflit du Sahara marocain. La rencontre avec le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a permis de réaffirmer le soutien de la Mauritanie aux efforts de l’ONU pour parvenir à une solution pacifique au conflit. Mais la Mauritanie pourrait-elle en venir à reconnaître officiellement la souveraineté du Maroc sur son Sahara ?
Les prévisions suggèrent que la Mauritanie pourrait bientôt mettre fin à sa politique de neutralité et rejoindre le camp du Maroc, ce qui constituerait un coup dur pour le Front Polisario et son soutien, l’Algérie.
L’Algérie est-elle inquiète ?
Alors que l’Algérie tente d’attirer la Mauritanie par des promesses de projets communs, la question se pose : réussira-t-elle à empêcher Nouakchott de soutenir officiellement la souveraineté marocaine sur le Sahara ? L’Algérie semble préoccupée par ce rapprochement, craignant que la Mauritanie ne rejoigne la liste des pays soutenant l’initiative marocaine d’autonomie sous souveraineté marocaine, ce qui serait une victoire stratégique pour le Maroc.
Le rôle de la France et des États-Unis dans le soutien à la solution marocaine
Sur la scène internationale, la situation semble tourner en faveur du Maroc. La visite de De Mistura au Maroc la semaine dernière, où il a rencontré le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a souligné le soutien international constant à la marocanité du Sahara, en particulier de la part de la France et des États-Unis. La France, qui présidera la prochaine session du Conseil de sécurité, est un allié de poids pour le Maroc dans ce dossier, tandis que les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, soutiennent fermement l’initiative marocaine d’autonomie.
L’Algérie changera-t-elle de position ou restera-t-elle fermée ?
Malgré tous ces développements, l’Algérie continue d’opposer son veto à l’initiative marocaine. Mais quelle sera sa réponse si les grandes puissances continuent de soutenir la solution marocaine ? L’Algérie persistera-t-elle dans son opposition alors que la situation internationale pourrait se retourner en faveur du Maroc ?
La tournée actuelle de De Mistura pourrait être décisive, en plaçant la communauté internationale face à une réalité qui exige une solution finale à ce conflit de longue date. Cette mission marquera-t-elle la fin proche du conflit ou l’horizon politique restera-t-il fermé ?
