Lors de la dernière séance du Conseil de sécurité sur le Sahara marocain, l’ambassadeur marocain auprès de l’ONU, Omar Hilale, a révélé des détails sur la proposition de division du Sahara soumise par l’envoyé de l’ONU, Staffan de Mistura.
Hilale a précisé que cette proposition provient de l’Algérie, qui a ressuscité cette idée pour tenter d’apaiser la pression internationale, bien que le Maroc la rejette catégoriquement.
Origine historique de la proposition : retour à d’anciennes idées
Selon Hilale, la proposition de division remonte à une période antérieure sous le président algérien défunt Abdelaziz Bouteflika, lorsque l’ancien envoyé spécial de l’ONU, James Baker, l’avait suggérée en 2001 pour résoudre le conflit du Sahara. Hilale affirme que l’Algérie relance cette proposition chaque fois qu’elle ressent une pression internationale l’incitant à adopter des positions spécifiques.
Le dilemme algérien dans le contexte international : pression croissante et reconnaissances de la marocanité du Sahara
Le contexte international actuel est marqué par des positions claires de plusieurs grandes nations, telles que les États-Unis, la France, l’Allemagne, l’Espagne et d’autres pays européens, qui soutiennent la proposition d’autonomie marocaine. Dans ce contexte, le Maroc estime que l’Algérie tente d’éviter la pression internationale en relançant la proposition de division, que Hilale considère comme « mort-né », cherchant à freiner le soutien croissant à la marocanité du Sahara et à l’initiative d’autonomie.
Le silence de l’Algérie : tactique diplomatique ou absence d’alternatives ?
La position officielle algérienne reste ambiguë face à la proposition de division, évitant de prendre position après sa présentation au Conseil de sécurité, alors que le Front Polisario l’a rejetée. Ce silence soulève des questions sur l’engagement de l’Algérie envers les solutions politiques internationales. Reflète-t-il une crainte de perdre sa crédibilité internationale ou une tentative d’éviter davantage de pressions ?
Question à l’envoyé de l’ONU : la proposition de division est-elle une initiative ou une pression algérienne ?
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a indiqué que Staffan de Mistura devait clarifier l’origine de cette proposition, soulignant que certains acteurs ont poussé à relancer l’idée de division, ce qui pourrait soulever des questions sur l’impartialité de l’envoyé de l’ONU. Ces propos mettent en lumière la responsabilité des envoyés internationaux dans le maintien d’une neutralité rigoureuse.
Ignorer les propositions algériennes : la stratégie marocaine pour renforcer l’intégrité territoriale
En contrepartie, le Maroc réaffirme sa position claire contre toute division du Sahara, considérant l’autonomie comme la seule solution réaliste pour résoudre le conflit. Ce refus reflète la force de la diplomatie royale et sa détermination à défendre l’intégrité territoriale, avec un soutien international croissant. La question se pose : le Maroc maintiendra-t-il cette stratégie ou les pressions accrues le forceront-elles à accepter une autre solution ?
Conclusion : l’Algérie face à une isolement diplomatique croissant
Il semble que l’Algérie se retrouve dans une situation délicate, face à un soutien international grandissant pour le Maroc et à des propositions qui peinent à trouver un écho favorable sur la scène internationale. La pression internationale incitera-t-elle l’Algérie à revoir ses positions pour permettre une solution politique et réaliste favorisant la stabilité régionale ?
