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jeudi, avril 24, 2025

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Le dossier du soutien à l’importation du bétail : le Chef du gouvernement fuit-il la reddition de comptes ? Pourquoi la demande de transparence suscite-t-elle autant de tension politique ?

Quand l’opposition qualifie le soutien de « douteux » et que le Chef du gouvernement rétorque par une accusation de « mensonge »… une commission d’enquête est-elle une nécessité ou un affrontement de volontés ?

Dans un climat politique et social marqué par une tension latente entre majorité et opposition, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), par la voix de son Secrétaire général Nabil Benabdallah, a appelé le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch à accepter la mise en place d’une commission parlementaire d’enquête sur le dossier du soutien public à l’importation de bétail, devenu sujet de controverse depuis deux ans, notamment à l’approche de l’Aïd al-Adha.

Mais pourquoi cette réticence à ouvrir une enquête parlementaire ?
La transparence dérange-t-elle l’exécutif ?
Et l’outil constitutionnel du contrôle parlementaire est-il devenu un test de sincérité de la décision publique ?

Commission d’enquête ou mission exploratoire : un débat de forme ou un choix stratégique ?

Tandis que l’opposition insiste sur la mise en place d’une commission d’enquête à compétence obligatoire, la majorité préfère proposer une « mission exploratoire », une formule jugée par certains comme une tentative de diluer la portée de la vérité.

Alors, posons la question :
Qu’est-ce qui fait peur à l’Exécutif ?
Le manque de données précises ou la peur de voir révélés de possibles conflits d’intérêts entre certains responsables et des importateurs ?

Combien d’argent public a été dépensé ? Et à qui a-t-il réellement profité ?

Les données disponibles indiquent que l’aide gouvernementale a inclus des exonérations fiscales et douanières ainsi qu’un soutien direct aux importateurs de moutons destinés à l’abattage pour les Aïds 2023 et 2024, pour un montant de plusieurs milliards de dirhams.

Mais :

  • Qui sont les bénéficiaires réels de ces mesures ?

  • Les critères de transparence et d’égalité ont-ils été respectés ?

  • Le soutien a-t-il eu un impact réel sur les prix de la viande ?

  • Les catégories vulnérables ont-elles réellement été ciblées ?

Un débat politique ou une défense de l’argent public ?

Selon les partis de l’opposition (PPS, MP, PJD), ce soutien à l’importation du bétail s’est transformé en zone grise dans la gestion publique, nécessitant un éclairage total par une commission d’enquête.

Et si le gouvernement qualifie l’initiative d’« agitation politique », l’opposition insiste : seule une commission dotée de véritables pouvoirs d’investigation peut départager mensonge et vérité.

Crise de confiance ou bataille de légitimité ?

Entre accusation de mensonge et appel à la vérité, ce dossier révèle une fracture de confiance plus profonde dans le fonctionnement institutionnel, notamment dans la gestion de dossiers aussi cruciaux que la sécurité alimentaire.

Alors : La majorité aura-t-elle le courage politique de soutenir une véritable enquête ?
Ou la stratégie de l’évitement renforcera-t-elle la suspicion dans l’opinion publique ?

Conclusion :
L’opposition n’a pas les outils de l’Exécutif, mais elle dispose d’une arme puissante : la légitimité devant les citoyens.
Et si le gouvernement refuse la transparence, cela revient à valider les doutes.

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