Dans un développement récent qui accentue les tensions dans la région du Sahara, Bachir Mustafa Sayed, frère du fondateur du Polisario, a lancé un avertissement implicite à la Mauritanie, la mettant en garde contre un engagement dans la création d’un corridor commercial entre le Maroc et la Mauritanie.
Dans un message largement diffusé par les militants du mouvement, il considère ce projet comme un tournant « dangereux » pour la relation entre les deux pays, avertissant que cela pourrait transformer « les frontières des Sahraouis en frontières marocaines », ce qui entraînerait des conséquences militaires.
Mais la question demeure : Le Maroc va-t-il exploiter cette situation pour renforcer son influence dans la région et endiguer les mouvements séparatistes, surtout que ce rapprochement entre Rabat et Nouakchott constitue une menace directe pour l’agenda du Polisario?
Bachir Mustafa Sayed, conseiller du leader du Polisario, a exprimé son inquiétude face au renforcement des liens entre le Maroc et la Mauritanie, qualifiant ce rapprochement de stratégie visant à sécuriser le soutien international du Maroc dans le conflit du Sahara. Ses menaces suggèrent qu’il considère ce développement comme un point de basculement pour la région.
Le Maroc saura-t-il tirer parti de cette dynamique pour ses intérêts stratégiques ? En prenant en compte les tensions internes dans les camps de réfugiés de Tindouf et l’exaspération croissante envers la direction du Polisario, il est possible que le Maroc exploite cette situation pour renforcer sa position sur le terrain. Cependant, cela pourrait également offrir à la Mauritanie une occasion de maintenir sa position neutre tout en naviguant dans ces eaux politiquement turbulentes.
Les questions qui se posent incluent : Le Maroc va-t-il utiliser cette situation à son avantage pour mettre la pression sur les séparatistes et orienter le conflit en sa faveur ?
