19.4 C
Maroc
jeudi, avril 24, 2025

Buy now

spot_imgspot_imgspot_img

« Le libéralisme prédateur : Un avertissement d’Aziz Rabbah contre un courant qui dévore la nation sous le slogan de la modernité »

Dans un article incendiaire au titre percutant, « Méfiez-vous de l’avidité d’un courant libéral non national… La prédation est sa méthode », l’ancien ministre Aziz Rabbah lance un avertissement sévère contre un courant libéral qu’il qualifie de « prédateur », l’accusant de saper les constantes nationales et d’exploiter les ressources publiques pour servir ses intérêts privés.

Rabbah propose une vision critique acerbe de ce courant, qui prétend incarner l’ouverture et la modernité tout en pratiquant le monopole et l’exploitation. Quelles sont les dimensions de cet avertissement ? Ces accusations sont-elles fondées ? Et comment comprendre ce discours dans son contexte politique et économique ?

1. Le courant libéral prédateur : Qui sont-ils ?

Rabbah décrit le courant libéral prédateur comme un groupe infiltré dans les institutions officielles et non officielles, de l’administration aux médias, en passant par l’art et l’économie. Selon lui, ce courant ne croit ni à la diversité ni à l’ouverture, mais œuvre à perpétuer le népotisme et les relations d’intérêt. Cependant, une question se pose : peut-on identifier ce courant de manière précise ? Tous les libéraux sont-ils des « prédateurs » ? Ou Rabbah utilise-t-il ce terme pour décrire une catégorie spécifique d’élites économiques et politiques ?

2. La prédation économique : Monopole et épuisement des ressources

Rabbah se concentre sur l’aspect économique de ce courant, l’accusant de monopoliser les marchés, de refuser la concurrence, de blanchir de l’argent et de profiter des incitations gouvernementales sans s’acquitter de ses obligations. Cette accusation soulève des questions sur le rôle de l’État dans la régulation des marchés : l’État a-t-il échoué à contrôler l’économie ? Ou des forces occultes travaillent-elles à saboter ses politiques ? Ces accusations constituent-elles une critique implicite des politiques libérales passées auxquelles Rabbah lui-même a participé ?

3. Le paradoxe entre apparence et pratique

Rabbah souligne un paradoxe frappant dans le comportement de ce courant : il se présente sous un jour moderne, prônant la démocratie et la justice sociale, tout en pratiquant la prédation en coulisses. Ce paradoxe soulève des questions sur la nature du discours public de ces élites : ne s’agit-il que de masques pour dissimuler leurs intérêts ? Et comment le public peut-il distinguer entre un discours authentique et un discours trompeur ?

4. Le rôle de l’État : Les solutions proposées

Rabbah insiste sur la nécessité d’une intervention de l’État pour contrer ce courant, en renforçant les institutions de régulation, en luttant contre les monopoles et en imposant des conditions strictes aux candidats aux postes publics. Mais l’État peut-il être la seule solution ? Ou le problème réside-t-il dans l’absence de mécanismes de responsabilisation sociétale ? Une intervention étatique pourrait-elle restreindre les libertés individuelles et économiques ?

5. Le contexte politique et social

L’avertissement de Rabbah intervient dans un contexte économique difficile, où le Maroc souffre de taux élevés de pauvreté et de chômage, ainsi que d’un déclin de la classe moyenne. Ce discours semble viser à rallier l’opinion publique contre les élites économiques, mais est-ce une tentative de remodeler les alliances politiques ? Ou simplement une réaction à des luttes internes entre courants politiques ?

6. Une approche critique équilibrée

Bien que l’avertissement de Rabbah mette en lumière des problèmes réels comme le monopole et le blanchiment d’argent, il manque de preuves tangibles pour étayer ses accusations. De plus, l’utilisation de termes comme « prédation » et « trahison » crée l’impression que le problème réside dans des individus ou des groupes spécifiques, plutôt que dans le système économique et politique dans son ensemble. Ce discours pourrait-il faire partie d’une stratégie pour justifier de nouvelles politiques gouvernementales ? Ou s’agit-il d’une tentative de redéfinir le concept de nationalisme face au libéralisme ?

Conclusion :

L’avertissement d’Aziz Rabbah contre le « courant libéral prédateur » ouvre un débat crucial sur le rôle des élites économiques et politiques au Maroc. Bien que certaines accusations puissent être fondées, les solutions proposées restent sujettes à caution. L’État peut-il être le gardien impartial de l’économie nationale ? Ou le problème réside-t-il dans l’absence d’une vision globale qui réconcilie liberté économique et justice sociale ? En fin de compte, la question essentielle demeure : comment construire un modèle de développement qui protège la nation de la prédation, qu’elle soit libérale ou autre ?

Questions pour le débat :

  1. Peut-on définir précisément le « courant libéral prédateur » ?
  2. Quelles preuves soutiennent les accusations de Rabbah concernant le blanchiment d’argent et les monopoles ?
  3. Comment l’État peut-il équilibrer régulation économique et préservation des libertés ?
  4. Ce discours reflète-t-il des conflits internes entre courants politiques ?
  5. Quelles alternatives sont proposées pour contrer la « prédation économique » ?

Analyse de « Maroc des Civilisations » :

Face aux défis économiques et sociaux du Maroc, l’avertissement de Rabbah semble porter des messages multiples, à la fois politiques, économiques et sociaux. Cependant, le succès de ce discours dépendra de sa capacité à proposer des solutions concrètes, plutôt que de se limiter à des accusations générales.

Related Articles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Stay Connected

0FansJ'aime
0SuiveursSuivre
0AbonnésS'abonner
- Advertisement -spot_img

Articles récents