« Les provinces du Sud du Royaume ont toujours été au cœur des promesses de développement, les gouvernements successifs annonçant que leurs richesses naturelles – pétrole, gaz, minerais et ressources maritimes – seraient la clé d’une prospérité économique profitant à tous les Marocains. Cependant, le retard dans l’exploitation effective de ces ressources a ouvert la voie à des interrogations légitimes sur la concrétisation de ces engagements. Dans ce contexte, les récents rapports publiés par Jeune Afrique sur le rôle croissant des États-Unis au Sahara marocain soulèvent de nouvelles questions : ces investissements renforceront-ils réellement le développement local, ou consacreront-ils une réalité que certains résument par le proverbe marocain : ‘Le misérable travaille pour que le nanti se repose’ ? »
Un article du magazine Jeune Afrique met en lumière la nomination de Richard Duke Buchan III, le nouvel ambassadeur des États-Unis à Rabat, en soulignant les dimensions politiques et économiques de cette désignation. Ce choix n’est pas anodin : il traduit une stratégie claire de Washington vis-à-vis du Maroc et de la région. Proche de l’ex-président Donald Trump, Buchan incarne un modèle d’ambassadeur où les compétences économiques et commerciales priment sur les profils strictement diplomatiques.
🔹 Une « diplomatie des affaires » inspirée par Trump
L’article insiste sur l’approche adoptée sous Trump : une diplomatie orientée vers les résultats économiques concrets et l’expansion de l’influence américaine en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Buchan, ayant dirigé des campagnes politiques et levé des millions pour le Parti Républicain, s’inscrit dans cette logique d’influence au sein des cercles du pouvoir américain.
🔹 Investissements américains au Sahara : un enjeu stratégique
L’article met en avant le rôle économique croissant des États-Unis au Sahara marocain, vu comme une opportunité géopolitique et financière majeure. La présence d’entreprises américaines dans les secteurs des énergies renouvelables et des infrastructures souligne l’intérêt stratégique de Washington pour cette région.
🔹 Le port de Dakhla : un levier logistique et géopolitique
L’un des projets phares qui pourrait être au cœur de la mission de Buchan est le développement du port atlantique de Dakhla, conçu pour connecter l’Afrique à l’Europe et aux Amériques. Cette infrastructure renforcerait le rôle du Maroc en tant que hub logistique et, par extension, l’influence économique américaine dans la région.
🔹 Consulat américain à Dakhla : un message fort ?
L’article explore aussi la possibilité que Buchan relance l’ouverture du consulat américain à Dakhla, un projet suspendu pour des raisons politiques. Son aboutissement marquerait un soutien fort à la souveraineté marocaine et renforcerait la présence américaine au Sahara.
🔹 Vers une domination économique américaine ?
Le magazine s’interroge sur la capacité de Washington à imposer son influence économique et politique dans le Sud du Maroc. Les investissements croissants posent la question d’un équilibre entre les intérêts stratégiques américains et la souveraineté marocaine, un enjeu clé des relations futures entre les deux nations.