Dans une analyse récente parue dans le journal ABC , José Antonio Gorbegui, professeur d’études américaines et directeur de l’Institut Franklin à l’Université d’Alcalá, a abordé l’impact du retour de l’ex-président américain Donald Trump sur les relations entre l’Espagne et le Maroc. Il a souligné que ce retour pourrait obliger Madrid à revoir ses stratégies vis-à-vis de Rabat.
Mais que signifie réellement le retour de Trump pour la politique espagnole ? Le rapport de forces dans la région a-t-il changé avec ces évolutions des positions américaines ? L’Espagne est-elle prête à dépasser ses facteurs traditionnels dans ses relations avec le Maroc ou les pressions politiques et économiques influenceront-elles sa position ? Tant de questions qui émergent face à ces évolutions.
Une relation historique entre le Maroc et les États-Unis
Gorbegui insiste sur le fait que la relation entre le Maroc et les États-Unis n’est pas nouvelle ; elle remonte au XVIIIe siècle, lorsque le Maroc a été le premier pays à reconnaître l’indépendance des États-Unis vis-à-vis de la Grande-Bretagne. Cette relation historique nourrit des désirs et des stratégies partagés, mais elle pourrait rencontrer de nouveaux défis avec le retour de Trump.
Les changements politiques américains et leurs conséquences sur le Sahara
Un des moments marquants de cette relation a été la décision de Trump en décembre 2020 de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Ce n’était pas un geste symbolique, mais une transformation stratégique qui pourrait redéfinir l’équilibre des forces dans la région.
Cette position américaine ne se limite pas à une déclaration diplomatique, elle se reflète également dans d’autres actions, comme la mise à jour de la base de données The World Factbook par la CIA, qui inclut une carte montrant le Sahara comme faisant partie du territoire marocain.
Que signifie ce changement dans la vision américaine ? Aura-t-il un impact réel sur la position d’autres pays ?
Les positions européennes : de l’hésitation au soutien
La déclaration de Trump en 2020 a effectivement provoqué des changements dans les positions de nombreux pays européens. En mars 2022, l’Espagne a décidé de soutenir le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara.
La France, quant à elle, est allée encore plus loin en juillet 2024 en soutenant la souveraineté marocaine sur cette région.
Alors, ces évolutions européennes suivent-elles la tendance des politiques américaines, ou l’Europe cherche-t-elle à maintenir un équilibre indépendant ? Comment les autres pays européens seront-ils influencés par ces changements dans les politiques américaines ?
Le retour de Trump : un nouvel élan pour le Maroc et de nouveaux défis diplomatiques pour l’Espagne
José Antonio Gorbegui indique que le retour de Trump pourrait offrir un nouveau souffle au Maroc pour renforcer sa position à l’international, notamment concernant la question du Sahara. L’Espagne sera-t-elle en mesure de faire face à cette pression croissante ? Ce scénario pourrait-il amener le Maroc à adopter des positions plus fermes sur la question du Sahara, ce qui représenterait un défi supplémentaire pour Madrid ?
Les États-Unis et le Maroc : une alliance renforcée ?
Le retour de Trump pourrait inciter le Maroc à adopter des positions plus rigides vis-à-vis de la question du Sahara, ce qui mettrait l’Espagne devant de nouveaux défis. Le Maroc poursuivra-t-il sa pression pour une reconnaissance internationale accrue ? Le rôle des États-Unis dans cette dynamique devient de plus en plus central, et l’Espagne pourrait se retrouver dans une position délicate face à ces évolutions.
Le monde de la politique change rapidement, mais au cœur de ces changements, les stratégies et les relations historiques continuent de jouer un rôle central. La question de savoir comment le retour de Trump influencera la politique espagnole vis-à-vis du Maroc reste donc ouverte et mérite une attention particulière.
