Le Maroc assume la responsabilité de l’immigration irrégulière : Les déclarations du ministre des Affaires étrangères rouvrent les discussions européennes.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le président du gouvernement régional espagnol des îles Canaries, Fernando Clavijo, le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, a accusé les pays européens des difficultés liées au retour des migrants marocains en situation irrégulière, exprimant la disposition de son pays à accueillir ces migrants.
M. Nasser Bourita: La politique migratoire définie par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste est fondée sur la responsabilité partagée, la lutte contre les stéréotypes et la mobilisation contre les réseaux de trafic d’êtres humains
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L’Europe est-elle responsable des défis ?
Les déclarations de Bourita montrent qu’il y a une tentative de mettre en lumière ce qu’il considère comme une inefficacité dans le système juridique et procédural européen. Le ministre a souligné que le Maroc « est prêt à récupérer tous les migrants en situation irrégulière prouvés comme étant marocains », mais il s’est demandé si la partie européenne était capable de le faire. Cela signifie-t-il que le Maroc pourrait se sentir ignoré ou sous pression de la part des pays européens concernant la question des migrants ?
Les tensions persistantes en France
Ces déclarations interviennent à un moment sensible, alors que le débat en France sur la question de l’expulsion des migrants en situation irrégulière a repris suite à l’arrestation d’un Marocain suspecté d’être impliqué dans un meurtre, ce qui a intensifié le débat sur l’immigration. Comment ces incidents peuvent-ils affecter les relations entre le Maroc et l’Europe, en particulier avec l’augmentation des critiques dirigées contre le Maroc en raison de ses retards à délivrer les autorisations consulaires nécessaires ?
Coopération sur le terrain : Y a-t-il des obstacles ?
Dans le cadre de la discussion sur la coopération, Bourita a mentionné qu’il y avait des directives claires pour travailler avec la France et l’Espagne afin de rapatrier les mineurs non accompagnés, ce qui montre la volonté du Maroc de coopérer sur les questions d’immigration. Cependant, le ministre s’est interrogé sur les obstacles qui pourraient entraver cette coopération, en soulignant que les problèmes ne viennent pas du Maroc, mais des procédures des pays européens.
Utilisation de l’immigration comme outil politique
Le ministre marocain a également critiqué ceux qui exploitent les questions migratoires à des fins politiques, soulevant la question de savoir si les politiques européennes actuelles répondent aux besoins des pays d’origine des migrants comme le Maroc, ou si elles essaient simplement de gérer les crises sans traiter les causes profondes.
Vers des solutions pratiques ?
En conclusion de son intervention, Bourita a appelé à trouver des solutions aux lacunes juridiques et procédurales, ce qui constitue un appel ouvert à une coopération efficace entre le Maroc et les pays européens. Les pays européens pourront-ils répondre à cet appel et coopérer efficacement avec le Maroc pour améliorer les conditions migratoires et le retour des migrants, ou les divergences politiques continueront-elles à entraver ces efforts ?
Ces questions restent ouvertes, et il appartient à la communauté internationale de rechercher des solutions durables aux problématiques migratoires complexes qui transcendent les frontières.
