Le lundi 14 avril 2025, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a entamé une visite officielle à Rabat, marquant une étape significative dans le renforcement de la coopération sécuritaire entre la France et le Maroc. Cette visite s’inscrit dans un contexte de rapprochement diplomatique, notamment après la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental à l’été 2024.
Au cœur des discussions entre Retailleau et son homologue marocain, Abdelouafi Laftit, figurent des enjeux cruciaux tels que la migration irrégulière, le trafic de drogue et le crime organisé transfrontalier. Les deux ministres ont convenu de la création d’un groupe de travail conjoint chargé de vérifier la nationalité des migrants en situation irrégulière en France, afin de faciliter leur retour au Maroc. Cette mesure vise à améliorer l’efficacité des procédures d’expulsion, un sujet sensible en France.
La France et le Maroc avancent ensemble pour bâtir un espace de sécurité commun. Nos échanges renforcent une confiance mutuelle essentielle. Je resterai engagé à faire vivre cette dynamique partagée. pic.twitter.com/LHejyWS61q
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) April 14, 2025
Par ailleurs, la visite de Retailleau intervient après la signature, en mars 2025, d’une déclaration conjointe entre les ministres de la Justice des deux pays, Abdelatif Ouahbi et Gérald Darmanin, visant à renforcer la coopération judiciaire dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Cette déclaration souligne l’engagement des deux nations à intensifier leurs efforts pour combattre ces menaces, en mobilisant les ressources humaines et juridiques nécessaires.
Dans ce contexte, la France cherche à s’appuyer sur l’expertise du Maroc en matière de sécurité, notamment dans le démantèlement des réseaux de trafic de drogue et la prévention du terrorisme. Le Maroc est reconnu pour sa stabilité et son rôle clé dans la sécurité de la région nord-africaine.
La visite de Retailleau à Rabat pourrait ainsi marquer un tournant dans la coopération sécuritaire franco-marocaine, posant la question : s’agit-il d’un véritable partenariat stratégique ou d’une convergence d’intérêts circonstancielle ?