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vendredi, août 8, 2025

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Qui vide le Maroc de sa jeunesse ? Entre migration organisée et identité menacée : Le Maroc entre-t-il dans une phase de « remplacement démographique doux » ?**

Les relations entre le Maroc et son ancrage africain ont toujours été complexes, mêlant liens spirituels, historiques et intérêts politico-économiques. Depuis l’époque des Almoravides jusqu’à l’Empire chérifien, le Maroc a joué un rôle central en Afrique de l’Ouest, fort de la légitimité du Commandeur des croyants, faisant de lui une référence religieuse et politique dans le continent.

Mais ces relations n’ont jamais été figées. Avec le retour remarqué du Maroc à l’Union africaine, et le lancement d’initiatives économiques et religieuses, un nouveau type de relation émerge, dans un contexte de reconfiguration géopolitique, marqué par le recul de certaines puissances traditionnelles et l’émergence de nouveaux acteurs comme la Chine ou la Turquie.

Dans cette dynamique, des inquiétudes grandissent quant à une ouverture qui pourrait dissimuler un projet externe visant à vider le Maroc de ses élites et de sa jeunesse par l’émigration, et à les remplacer progressivement par une installation croissante de migrants d’Afrique subsaharienne, dans les grandes villes et régions sous-peuplées, sous couvert d’intégration et de coopération Sud-Sud.

Lecture des chiffres et des politiques

Des rapports officiels révèlent que plus de 200 000 jeunes Marocains émigrent chaque année, tandis que le pourcentage de ceux qui souhaitent partir dépasse les 70 %, notamment parmi les jeunes diplômés urbains.

À l’inverse, des estimations non officielles indiquent la présence de 60 000 à 100 000 migrants subsahariens vivant de manière temporaire ou permanente au Maroc, majoritairement dans les grandes agglomérations. L’État œuvre à régulariser leur statut, à leur fournir résidence, travail et formation.

Signataire du Pacte mondial sur les migrations (Marrakech, 2018), le Maroc se trouve sous pression politique et morale pour accueillir davantage de migrants, avec le soutien de l’Union européenne et des Nations unies.

L’UE joue un rôle clé via des financements conséquents : 236 millions d’euros du Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique (EUTF) ont été alloués au Maroc pour soutenir sa stratégie nationale d’immigration (protection, retour volontaire, voies légales).

En mars 2023, la Commission européenne a annoncé une nouvelle aide de 624 millions d’euros couvrant plusieurs domaines : migration, sécurité sociale, transition verte, réforme administrative, dans le cadre de la politique de voisinage.

Mais cette aide soulève des interrogations : s’agit-il vraiment d’un soutien humanitaire ou d’un outil de recomposition démographique ? Une partie de l’opinion publique y voit un projet implicite de transformation de la population marocaine via la « migration organisée ».

Aspects sécuritaires et sociaux

Un rapport officiel indique que le Maroc a empêché 78 685 tentatives de migration irrégulière vers l’Europe en 2024, soit une hausse de 4,6 % par rapport à 2023. Pourtant, des médias internationaux (Le Monde, Reuters) accusent certains services d’utiliser les fonds européens pour des expulsions forcées et inhumaines vers le sud du pays, notamment dans les zones désertiques.

Localement, plusieurs communes (nord, Rabat, Salé, Casablanca) mènent des programmes d’intégration des migrants (logement, formation), parfois plus avancés que ceux destinés à la jeunesse marocaine vulnérable, ce qui soulève la question de la justice sociale.

Certains projets d’investissement exigent même l’emploi de migrants africains comme condition de financement, alimentant les craintes d’une mutation démographique aux conséquences profondes.

Où allons-nous ? Et quelles alternatives ?

Assiste-t-on à une politique étatique de changement démographique ? Ou s’agit-il simplement de pressions internationales sous couvert des droits de l’homme ? Ces politiques prennent-elles en compte l’identité historique du Maroc — nation islamique, amazighe, arabe, africaine et équilibrée ?

Il ne s’agit ni d’autoflagellation ni de xénophobie, mais de :

  • Définir une politique nationale de population claire qui préserve l’équilibre démographique et la souveraineté du pays.

  • Faire la distinction entre migration régulée et partenariale et remplacement progressif menaçant la stabilité.

  • Redonner sa place au concept de Commanderie des croyants dans les relations africaines, sur un axe vertical (spirituel et économique), non horizontal (remplacement).

  • Ancrer la jeunesse dans le pays via de vrais projets d’emploi, de logement et d’éducation, et non l’inciter à partir.

Vers un modèle alternatif

  • Stratégie de migration inversée : encourager les compétences marocaines à rester ou à revenir.

  • Cadre réglementaire pour les arrivants : accueil raisonné selon les besoins, intégration sociale maîtrisée.

  • Projet national pour la cohésion : renforcer l’identité nationale à travers l’école, l’emploi, et la citoyenneté.

Conclusion : Entre politiques et conscience collective

Le véritable enjeu dépasse l’État. Il engage les élites, la société civile, et les médias.
Il est urgent de repenser ce chemin avant qu’un « Maroc flou », importé sous le drapeau de la tolérance et de la diversité, ne remplace le Maroc enraciné dans son histoire, sa spiritualité et son identité.

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