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mardi, juillet 1, 2025

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« Six semaines de tergiversations : Qui dirigera le prochain gouvernement français et quelles en seront les conséquences ? »

Qui dirigera le nouveau gouvernement français ?

Après six semaines d’élections anticipées ayant abouti à une Assemblée nationale sans majorité claire, le président Emmanuel Macron fait face à plusieurs défis majeurs, alors qu’il est accusé de procrastination. Il doit gérer l’alliance de la « Nouvelle Union Populaire » à gauche, nommer un Premier ministre pour former un nouveau gouvernement, préparer la prochaine session politique et élaborer le budget à venir.

Avec la fin de la « trêve politique » déclarée pendant les Jeux Olympiques du 26 juillet au 11 août, Macron a attendu la fin des cérémonies commémoratives du 80e anniversaire de la libération de la Provence avant de convoquer les dirigeants politiques et parlementaires à l’Élysée, avant la session des Jeux Paralympiques du 28 août au 8 septembre.

La France connaîtra-t-elle la semaine prochaine la nomination d’un Premier ministre pour former le prochain gouvernement ? Après plus de six semaines depuis le second tour des élections législatives, Gabriel Attal est toujours à la tête du gouvernement.

Attal, chargé de l’intérim depuis le 16 juillet, a envoyé des messages définissant les plafonds budgétaires et les postes alloués à chaque ministère, une initiative que son bureau a décrite comme visant à permettre au futur gouvernement de préparer le budget. Le camp de gauche a dénoncé cela comme une « véritable honte » et une « décision stupéfiante », critiquant la poursuite de la politique d’« austérité ».

Il n’est jamais arrivé qu’un président français prenne autant de temps pour nommer un Premier ministre après des élections législatives, mais il n’a jamais non plus existé une Assemblée nationale aussi fragmentée sans aucune majorité claire, ce qui a conduit un négociateur à la qualifier de « totalement hors des traditions de la Ve République, personne ne sait vraiment comment l’aborder ».

Macron commencera ses consultations vendredi matin avec la Nouvelle Union Populaire et sa candidate au poste de Premier ministre, Lucie Castet, une fonctionnaire encore peu connue du grand public, avant de rencontrer dans l’après-midi la droite républicaine dirigée par Laurent Wauquiez.

Il accueillera mardi les leaders de l’extrême droite Marine Le Pen et Jordan Bardella, ainsi que le président du parti des Républicains (droite), Éric Ciotti, qui s’est allié au Rassemblement National, provoquant une grave crise au sein de son propre parti. Il est à noter que l’extrême droite n’envisage pas du tout de participer à un gouvernement de coalition.

Le bureau de la présidence a annoncé que la nomination d’un Premier ministre « découlera de ces consultations et de leurs conclusions ».

Du côté de la gauche, ces consultations se déroulent parallèlement aux « universités d’été », les rassemblements traditionnels des jeunes et militants de gauche. Lucie Castet prononcera des discours dans divers rassemblements de partis de gauche, s’adressant aux écologistes avant la réunion à l’Élysée, puis aux communistes et enfin à La France Insoumise (gauche radicale) le samedi.

Cette tribune sera un moyen de mettre davantage la pression sur Macron, malgré les divergences stratégiques au sein de la Nouvelle Union Populaire, notamment concernant la menace de Jean-Luc Mélenchon d’évincer le président, une position qui est contestée par ses partenaires.

Bien que le président maintienne son refus de nommer la Nouvelle Union Populaire, son bureau estimant qu’un gouvernement dirigé par Castet avec des membres de La France Insoumise ferait l’objet d’une motion de censure, « c’est inévitable, c’est une question de calcul », quelle personnalité pourrait alors prendre en charge la formation du gouvernement ?

Le camp présidentiel centriste ne prend pas le risque de proposer un candidat, tandis que les Républicains de droite excluent catégoriquement la possibilité de parvenir à un accord gouvernemental. Cependant, d’autres parties se montrent plus ouvertes, et des noms de différentes tendances, y compris du centre-gauche, sont évoqués.

Un responsable du camp présidentiel a indiqué que le président avait testé auprès de ses interlocuteurs les noms d’anciens ministres tels que Xavier Bertrand, Jean-Louis Borloo, Michel Barnier et Bernard Cazeneuve.

Le président devra coexister pendant au moins un an avec cette Assemblée nationale, alors que les regards se tournent déjà vers le budget qui, conformément à la Constitution, doit être présenté au Parlement début octobre, ce qui implique qu’il doit être discuté en Conseil des ministres fin septembre. Cela nécessite d’abord la formation d’un gouvernement.

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