Alors que les autorités algériennes continuent d’attaquer le Maroc pour la reprise de ses relations avec Israël, un rapport publié par l’Observatoire de la complexité économique (OEC) de Boston met en lumière une contradiction frappante.
Selon ce rapport, les échanges commerciaux entre l’Algérie et Israël connaissent une forte croissance depuis 2017, atteignant des chiffres records. Ce constat, basé sur des données officielles et des statistiques des Nations Unies, soulève des questions essentielles sur la dualité du discours officiel algérien entre slogans politiques et réalités économiques.
L’Algérie… un partenaire commercial privilégié d’Israël !
D’après le rapport, l’Algérie est devenue le quatrième partenaire commercial arabe d’Israël, après les Émirats arabes unis, la Jordanie et l’Égypte. Les chiffres montrent que les exportations algériennes vers Israël ont dépassé 30 millions de dollars, principalement en hydrogène et produits énergétiques, ce qui prouve un commerce constant entre les deux pays malgré les dénégations officielles.
En 2017, les exportations algériennes vers Israël ont atteint 30,5 millions de dollars, et elles ont continué à croître progressivement jusqu’à dépasser 21 millions de dollars en 2022. Paradoxalement, les exportations marocaines vers Israël ont chuté, passant de 64 millions de dollars en 2018 à seulement 10,2 millions de dollars en 2020.
Double discours du régime algérien : autorisé pour eux, interdit pour les autres ?
Depuis des années, le régime algérien adopte un discours hostile au Maroc, accusant ce dernier d’avoir trahi la cause palestinienne en reprenant ses relations avec Israël. Pourtant, l’Algérie elle-même, qui prône ce discours anti-israélien, poursuit activement ses échanges commerciaux avec l’État hébreu, en lui fournissant des ressources énergétiques essentielles.
Pourquoi l’Algérie critique-t-elle le Maroc alors qu’elle commerce avec Israël ?
Peut-on considérer cela comme de l’hypocrisie politique ou est-ce simplement la preuve que les intérêts économiques priment sur les idéologies ?
Que révèlent les données internationales ?
En plus du rapport de l’OEC, la base de données des Nations Unies sur le commerce international (UN Comtrade) corrobore ces faits. Selon le site « Trading Economics », les exportations algériennes vers Israël ont augmenté de 9,77 millions de dollars en 2020 à 14,9 millions en 2021, année où l’Algérie lançait une campagne virulente contre le Maroc pour son rapprochement avec Israël.
Que signifient ces chiffres ?
Ces données prouvent que le discours officiel algérien sur le « rejet de la normalisation » ne correspond pas à la réalité commerciale. L’Algérie, qui se présente comme un défenseur de la cause palestinienne, n’a jamais suspendu ses échanges avec Israël, mais les a renforcés, alors même que les exportations marocaines vers Israël ont diminué malgré les accords signés entre les deux pays.